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https://www.lacompagnie.ch/Emilie est aussi escort girl. Elle, n’a pas réussi à aller jusqu’au diplôme. Après un premier décrochage au lycée, elle réussit pourtant à remonter dans le wagon de la scolarité et arrive en licence 2 de biologie. Mais une fois de plus, elle craque. Elle aussi avait commencé par un emploi étudiant standard, vendeuse dans un magasin le samedi. Huit heures de travail qui s’ajoutaient aux cinq moments de cours à la fac qui s’étalaient de 9 heures à 17 heures. Elle gagnait 300 euros mensuels mais perdait peu à peu sa vitalité. L’intitulé de l’annonce était le selon : ' Travailler comme dame de compagnie pour un service d’escorte exclusif t’intéresse ? Tu n’as encore aucune expérience dans ce secteur ? Pas de problème... '
Le procès du Carlton, qui entre aujourd’hui dans sa dernière semaine, a jeté une lumière crue sur le marché particulier de la prostitution, l’escorting. Une ex-escort nous décrit un monde sans pitié. Souvent, elle porte les mains à son tête, ravale une grimace et puis se redresse, esquisse un sourire malgré tout. Rester agréable en toutes occasions : voilà une déformation professionnelle dont on ne se sépare pas si facilement, lorsque l'on a comme Julia*, vendu pendant 10 ans non seulement son corps mais aussi sa compagnie, qui, pour « ces messieurs », se doit d’être toujours accorte, enjouée, cultivée. Malgré la douleur, c’est « », jure-t-elle, que Julia, 42 ans, frêle jeune femme aux traits et à la peau mate, accepte de se livrer sur son passé d’escort. Elle le croyait amoureux. « J’étais totalement naïve. » C’est à cette époque-là aussi qu’elle contient qu’il existe un vrai marché de l’escorting. « Je me suis retrouvée à une soirée remplie de jeune adolescente. Elles me demandaient toutes : Et toi, tu es de quelle agence ? Je suis tombée des nues. »
Quand on leur demande pourquoi, ces hommes mettent en avant une forme de retraite. «J’ai décidé de consulter des escort-girls à une période très particulière de ma vie», dit Timothée, 34 ans, assistant d’éducation dans une école. «J’étais seul, et j’avais envie d’être libre. » Jérémy, 37 ans, en couple, évoque de son aspect un vide affectif. La morsure des remords n’est pourtant jamais loin. «Il y en a une, elle avait le même âge que ma fille. Je ne pouvais pas m’empêcher d’imaginer que cela aurait pu être elle. J’ai dû stopper de la voir», poursuit Stéphane, que ça n’a pas empêché de poursuivre à fréquenter d’autres prostituées. Chacun trouve l’arrangement qu’il peut avec sa conscience. «Bien sûr que si elles avaient le choix, elles ne coucheraient pas avec moi. Mais je suis gentil et doux avec elles, et pas trop moche, je dois pas être le pire», se défend Mathieu.
Le 25 sept., deux suspects sont interpellés, chacun d’un côté de la frontière. Les deux hommes sont âgés de 18 et 39 ans et auraient avoué une partie des faits lors de leur garde à vue, avant d’être mis en examen et écroués. Cependant, les indications avancées sur la mort de la jeune femme seraient peu convaincantes : ils auraient « gazé » la victime pour lui dérober de l’argent et elle aurait succombé à un malaise. Les deux suspects ont pu être identifiés grâce à une prestation conjoint des autorités suisses et françaises sur la vidéosurveillance. D’après une source proche du dossier en Suisse, « aucun des deux hommes n’était client ». Décrite comme très élégante par le voisinage, la victime travaillait avec une clientèle au standing important, en décalage avec son studio au 4e étage. L’enquête est réalisée conjointement par la police genevoise et le parquet d’Annecy.
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